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Le petit monde des Falds

30 octobre 2006

Les jours de chiale

Le titre de cette note n'est autre qu'un hommage vibrant à ce film de merde encensé par des critiques encore plus merdeux ( je suis plus aigrie qu'un critique, il faut le faire!), ce film de daube, donc : Dans Paris. Seule bonne trouvaille hormis la présence de l'incroyable Guy Marchand, formidable fald en robe de chambre devant les jeux de la Rai, cette expression : les jours de chiale. Locution à ajouter à la liste de belles phrases ou de bons mots qui nous parlent droit au coeur : la nostalge de Robert Hossein (lui aussi immense fald pour l'ensemble de son oeuvre), la roucoule de Gégé Depardieu dans un autre film catastrophique, Quand j'étais chanteur, et l'intégralité du livre du grand Philippe Labro, Tomber sept fois, se relever huit.
Citation :
"Regardez-le se déplacer le brillant journaliste, le sémillant écrivain, patron des médias, au contact des princes et des voyous de ce monde, regardez le gagneur, le gagnant, l'autrefois beau garçon, bel homme mûr aujourd'hui, celui qui a tout pour lui : une femme qui l'aime, des enfants qui s'épanouissent, celui qui a traversé l'amérique, la guerre d'Algérie, les épreuves, une semi-mort à Cochin, celui qui a tout gagné, n'est-ce pas, tout!"

Magnifique. Du grand art. Il y a tout, n'est-ce pas, tout!

J'ai envie de me livrer à un petit exercice pratique, une sorte d'exercice de style consistant à reprendre les mots précédemment cités et le lyrisme de Phiphi, pour écrire mon état d'esprit du jour, "mon humeur du jour" comme dirait Raphie...

"C'est un jour de chiale aujourd'hui.  J'ai mal d'être moi. Regardez-la la blonde à la gracile silhouette. Elle se remet à peine d'une soirée de cuite. Il fallait la voir déambuler, titubant dans les rues de Paris, en Ile-de-France, en France, samedi, au crépuscule. Pauvre clown! La nostalge de ses années d'innocente jeunesse lui donne envie d'écouter un peu de roucoule. Et surtout de dormir. Et là, pauvre folle, insensée, démente, que fais-tu? Tu dis oui à NG pour des forfaits piges et rempiler encore plusieurs mois! Tu sais ce que ça t'a fait la dernière fois? Tu te souviens? Ta dérive devant les feux de l'amour, tes repas exclusivement composés de céréales, les médicaments. Et tu veux remettre ça? En tout cas, il y en a un qui se marre. Ou qui en a marre. C'est l'homme qui t'aime! Il ne va plus t'aimer."

Enfin, trêve de grosse rigolade, je crois que je suis dans la merde.

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24 octobre 2006

Un blog à trois

En réponse à Juju - que je remercie au passage pour ses très belles interventions- je crois effectivement qu'il ne faut pas se voiler la face. Mais je serai plus optimiste qu'elle. Nous ne sommes pas que 2 sur ce blog mais 3. Grâce à la présence toujours décalée mais pertinente de l'amie Chaton. Nous pouvons donc nous livrer à coeur joie à toutes sortes de médisances puisque personne ne nous lit. En même temps, il est possible de faire exactement la même chose par mail. Donc, où est l'intérêt?
Eh bien, fidèles à notre ligne fald, nous abordons la nouveauté par le biais de l'échec. C'est le prisme à travers lequel nous avons choisi, je dis bien choisi, d'envisager la vie. Oui, car l'échec est en soi pure beauté puisque fruit du pur désintérêt. L'esthétique de l'échec est celle des grands hommes. C'est d'ailleurs bien le paradoxe des falds, leur dialectique presque cornélienne (pour reprendre l'analyse développée par Doubrovsky dans son Corneille ou la dialectique du héros). En effet, la fald est une sorte d'héroïne postmoderne dont les rêves de grandeur et de maîtrise sont contrariés par une société qui voit trop petit. La fald serait-elle mégalo? Je crois que c'est un critère à ajouter à sa fiche signalétique. Fiche qui s'ébauche sous nos yeux ébahis au fil des posts envoyés sur ce blog. C'est aussi ça, cette réalisation, ce "process" expérimental et tellement contemporain, qui me donne envie de croire en ce blog.
Bien à vous mes falds à tête de Cid.

23 octobre 2006

La travail aliène la fald

En ce lundi 23 octobre, c'est non sans honte que je déclare préférer les temps de chôme aux jours ouvrés. Faire son marché, lire en écoutant France culture, préparer à manger, prendre le temps d'écouter les gens... Je crois que j'aime mieux ça que travailler! Enfin, je m'entends... Travailler dans certaines conditions. Le stress, ce n'est définitivement pas mon truc. Ca me rend toute chose, toute pas bien.
Et vous les falds, qu'en pensez-vous?

20 octobre 2006

LA CHARTE!!!!!!!!!!!!!!!!!

LA CHARTE DES FALD (© chiche)




Postulat
: la Dérive (puisque la majuscule s'impose)
est un état d'esprit plus qu'une pratique. Ce principe
fondamental pourrait, je pense, nous épargner bien des
mésaventures.

1) Ce qui est essentiellement faldien, c'est de jouer avec l'idée de se taper Benjamin B., votre collègue bof ou toute autre personne nase. Il est moins faldien  de passer à l'action. Bref, le passage à l'acte est souvent anti-fald. La fald est velléitaire, indécise et c'est pour cela qu'elle passe souvent à côté d'opportunités. D'où son côté parfois plaintif.

2)Attention, la plainte évoquée au point 1 doit toujours être exprimée avec humour. S'autodénigrer, oui, mais en faisant rire ses ami(e)s. La lamentation au premier degré est bannie.

3)On peut continuer comme ça longtemps.
Se balader en robe de chambre avec des cheveux fous, s'égosiller sur Tina Arena dans la douche en s'extasiant sur la richesse et la pertinence
des paroles (« aimer jusqu'à l'impossible, c'est possible »), alors qu'il est à peu près sûr que vos
voisins vous entendent , être fou d'amour pour des gens avec des pseudos improbables : SUPER, la Dérive
ds toute sa splendeur.
Mais : Prendre un verre avec Canard27, envoyer "j'espère que tu vas mourir dans les égouts et
que des rats vont dévorer ton cadavre" à aussie22 parce qu'il ne répond plus à vos invits de chat,
débarquer comme une furie dans un hôtel à Opéra : NON, mille fois NON.

18 octobre 2006

Une fald peut en cacher une autre

Après l'intermède pictural proposé dans le post précédent, je voudrais revenir à des considérations plus profondes.
Je reste encore très marquée par la découverte faite par Fald Alice. Je viens de relire son commentaire et je sens peser sur nos épaules le poids de la prédestination. Je pense que nous pourrions détourner, voire retourner la célibrissime phrase de Beauvoir : "On ne devient pas fald, on naît comme ça" (variante plus littérairement audacieuse: "On ne devient pas fald, on le naît"). Oui, car comment aurions-nous, sans cet impérieux fatum, trouvé un acronyme si pertinent, si signifiant? Tout cela est fort  troublant, je l'avoue, et réveille en moi de vieilles interrogations théologiques sur la théorie de la grâce. Je crois depuis aujourd'hui, depuis cette révélation - au sens le plus sacré du terme - que les falds se transmuent peu à peu en mouvement mystique. Tout concorde : ce nom descendu sur nous comme le Saint-Esprit sur les apôtres, nos états de transe sporadiques, cette disgrâce originelle qui nous entraîne sur les pentes arides du chômage et de la loose... Si Claudel a entrevu la lumière divine derrière un pilier de cathédrale, pour nous autres, falds, elle nous est apparue derrière un pilier de comptoir. Les larmes coulent sur mes joues rebondies. C'en est trop.
Difficile après cet envol vers les cimes de l'Etre de redescendre au niveau de vues plus prosaïques. Je pense que les débats internes des falds quant à leur représentant elyséen ne reprendront qu'ultérieurement. Pour ce soir, laissons le spirituel l'emporter sur la chose politique.
Merci.

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18 octobre 2006

Dérive sur l'Yonne

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17 octobre 2006

Reprise des hostilités

Chers Falds, Chères Falds,

Le repos aura été de courte durée. Me voilà revenue - très provisoirement - dans le merveilleux monde du travail. Une série de piges m'attend. Mais je ne compte pas laisser ce blog en friches.
D'autant que s'ouvrent ce soir les débats entre les prétendants PS au poste suprême de notre belle République. Je pense que pareil événement entraînera une foule de réactions chez la fine analyste politique que je suis.
Je compte sur les femmes à la dérive pour élire le candidat qui, à leurs yeux, incarne le mieux leur cause.
Aux quelques lecteurs qui s'aventureraient au hasard sur cette page sans savoir ce qu'est le mouvement Fald, je promets solennellement qu'une prochaine note définira plus précisément ce courant de pensée novateur et audacieux.

En attendant, je vous salue bien et attends avec impatience vos contributions.

PS : spéciale dédicace à Chiche, fald d'entre les falds : je ne pourrai malheureusement pas participer à l'enregistrement de La Cible (oui, le jeu de France 2).
PPS : le précédent post scriptum est aussi un indice sur l'essence d'une fald : ne pas avoir peur du ridicule, se livrer à des actes purement grotesques (comme participer à une émission télé), et surtout être suffisament désoeuvré pour avoir le temps de s'y livrer.

16 octobre 2006

Inauguration

Voilà à quoi peut mener le désoeuvrement. Créer un blog.
Ce n'est pas la première fois que m'y essaie. Seulement, pour ma précédente tentative, j'étais passée par le site "cadremploi" destiné aux jeunes cadres dynamiques. Peu approprié à mon profil de pigiste précaire, co-fondatrice de l'association "Femmes à la dérive". C'est d'ailleurs aux membres de ce club très fermé que je souhaite dédier ce blog. Car "les femmes à la dérive", les Fald pour les intimes, ont elles aussi droit à la parole. Ce n'est pas parce que les échecs, les déconvenues et autres désillusions sont notre pain quotidien que nous devons nous taire.

Fald de tous les pays, unissez-vous!

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